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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 11:34

Une nouvelle sélection de neuf chansons pour alimenter la radio de ce blog...

(Lecteur audio dans la colonne de droite...)

 


Ces dernières années, les émissions télévisées type Star Academy et A la recherche de la nouvelle star ont remis à la mode le phénomène des reprises, traduisant le peu de confiance accordé à la nouveauté, le besoin de donner à écouter des choses ayant comme principal intérêt que les différentes générations de téléspectateurs puissent s'y reconnaître. A tel point que l'on s'est beaucoup enthousiasmé ces derniers mois pour un Julien Doré reprenant de manière décalée (et parfois inspirée) des chansons improbables. Les blogs et Internet ne se sont toujours pas remis des débats liés à l'apparition de ce garçon...
Entre la reprise ironique, l'hommage sincère et l'interprétation scolaire, il y a de quoi faire et en concert les artistes n'ont jamais cessé de reprendre des chansons des autres. Des sites comme coversproject.com ou The Hype Machine permettent de découvrir des choses incroyables comme, ces derniers jours, ces quelques morceaux et jams où Ben Harper et le batteur de The Roots reprenaient des morceaux de Led Zeppelin accompagnés par l'ancien bassiste du groupe, le rare John-Paul Jones (ici).
Justement, il y a quelques jours, je suis tombé par hasard sur le nouvel album de Vanilla Fudge, entièrement composé de reprises de Led Zeppelin. Et pas forcément les morceaux les plus connus, ce qui d'emblée est un gage de bon goût. Or Vanilla Fudge, apparu à la fin des années 60, s'est surtout fait connaître par ses versions psychédéliques et habitées de tubes préexistants comme Ticket to Ride, Eleanor Rigby ou You Keep me Hangin' on (une prestation live hallucinante à savourer ici). Logique de les voir aujourd'hui consacrer tout un album à un groupe qui fut leur contemporain et dont l'influence sur leur musique fut manifeste. Même si ces éternels seconds couteaux du rock n'ont plus aujourd'hui la flamme d'il y a 35 ans, les morceaux de Led Zeppelin y sont revisités de façon plutôt stimulante, le clavier (instrument de prédilection de Vanilla Fudge) étant mis au premier plan, ce qui n'était quasiment jamais le cas chez Led Zep.

Voilà donc qui fournissait l'occasion idéale pour une playlist estivale à base de reprises. Où Beck prouve par A + B que l'inspiration de son album Sea Change vient bien de Nick Drake, où Tom Jones poursuit sur la lancée de Loaded et où The Stranglers - après Isaac Hayes - revisitent formidablement un standard de Burt Bacharach...
A suivre le mois prochain...

 

1) Beck - Parasite (Nick Drake)

2) Divine Comedy - Life on Mars (David Bowie)

3) The Stranglers - Walk on By (Dionne Warwick)

4) Vanilla Fudge - Trampled Underfoot (Led Zeppelin)

5) Tom Jones - Bet you Look Good on the Dancefloor (Arctic Monkeys)

6) Johnny Cash et Joe Strummer - Redemption Song (Bob Marley)

7) Embrace - 3 is the Magic Number

8) 16 Horsepower (et Bertrand Cantat) - The Partisan (Leonard Cohen)

9) Noir Désir - Le roi des cons (George Brassens)


 

Pour une meilleure lisibilité des morceaux,
cliquer, dans le lecteur audio, sur la loupe qui permet
d'ouvrir une fenêtre uniquement consacrée à cette sélection

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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 21:14
Et voilà une chouette bande-son pour l'été grâce à DJ Gaston qui nous offre de télécharger librement un album entier de bootlegs où cuivres funky et basses généreuses viennent habiller des morceaux que l'on connaissait autrement arrangés... AC/DC, Beck, Madonna, les Rolling Stones, les B52's, Prodigy, les Beastie Boys et même le pénible Genesis des années 80, tous possédés ici par l'esprit de James Brown pour une épatante cure de jouvence... L'objet - précieux - se trouve juste ...

http://www.djgaston.net/


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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 22:19


Il était ridicule. Il le savait. Elle ne le lui disait pas mais il le lisait dans ses yeux. Il avait bien noté la moue qui avait barré son visage la première fois qu’il avait mentionné la cape. Pourtant, il allait le faire avant de disparaître à nouveau. Elle ne pouvait pas comprendre : c’était sa revanche. Ils avaient voulu son retour. Ils en auraient pour leur argent. Depuis quatre mois, le mythe paradoxal – celui que l’absence avait érigé et entretenu – était mort. Il avait rejoint le troupeau des has been. Il se savait pathétique, au fond, alors autant massacrer ce retour avec panache. Puisqu’il ne pouvait plus se planquer derrière son image, il allait s’y vautrer dans cette vulgarité de saison.
Il n’était plus l’heure de tergiverser. Le Président souhaitait se hisser dans l’intimité des stars. C’était lui-même un people, plus à sa place sous la lumière des projecteurs que dans l’ombre des tractations diplomatiques. Il en était lui aussi à signer des autographes, alors autant le contenter, lui montrer surtout qui, des deux, était la vraie star. Quitte à casser cette image de type apolitique qu’il se trimballait depuis si longtemps.
Il jouait avec le feu, il s’en doutait. L'autre avait même voulu donner son avis sur la setlist du concert. Ce type ne manquait pas d’air. Il n’avait jamais vu ça. Mais il était demeuré si longtemps dans l’ombre, il avait été si souvent donné pour mort qu’il n’avait rien dit. L’occasion était trop belle. Il ne devait pas la gâcher. On avait même obtenu que le concert soit retransmis en direct sur une chaîne hertzienne, sans la moindre coupure publicitaire. Ils voulaient des tubes, ces cons, il allait leur en donner. Des « gold » à la pelle, rien que ça. Ça valait bien un feu d’artifice.
Ajustant sa cape devant le miroir, il vit, l’espace d’un instant dans le reflet, le frêle jeune homme qui grattait quarante ans plus tôt sa guitare sur les marches de Montmartre. Il tressaillit, remit ses lunettes, arrangea ses cheveux, ça allait mieux. Ses fans lui pardonneraient, ils lui pardonnaient tout. Il suffisait de lire les encouragements sur son site. Il n’avait même plus besoin de bidonner les commentaires dans le forum, l’hypnose collective était totale. Ceux qui pensaient qu’il n’avait jamais été aussi bon qu’avant 1973 n’avaient jamais rien compris. D’ailleurs, sans doute n’étaient-ils même pas nés alors…
Un 14 juillet. Le symbole était trop beau. Il l’avait tellement dit qu’il voulait faire de son retour un événement, qu’il voulait jouer là où personne n’avait jamais chanté. Les rumeurs les plus folles avaient circulé. Et le jour J, au début du mois de mars, personne n’avait relevé à quel point revenir dans cette immense salle polyvalente du douzième arrondissement jurait avec l’image qu’il s’était ingénié à bâtir depuis tant d’années.
Cette fois-ci, c’était encore un peu raté, il ne serait pas le premier à chanter là, mais quand même, ça avait de la gueule. C’était autre chose que ces interchangeables Zéniths de province où se mélangeaient les souvenirs depuis de si longues semaines. Revenir là, face à la Tour Eiffel, pour effacer trente années d’exil, pour vaincre cette peur tenace qui lui avait bouffé tant d’années de créativité, il aurait dû jubiler. Revenir en conquérant, entrer en scène sur les trois accords merdiques qui l’avaient rendu outrageusement célèbre, c’était sa piteuse revanche. Quand il montrait son cul sur une affiche ou une érection magnifique planquée sous un chapeau au début des années 70, il faisait scandale. Mais ce jour-là, en passant sur ses épaules la cape aux couleurs de son pays, il savait bien que le geste était dérisoire, qu’il avait rejoint les rangs de la normalité et que le beatnik qu’il chantait jadis lui aurait désormais craché à la gueule.
Il le lui rendait bien d’ailleurs.
Cette cape, elle avait quand même un avantage : elle dissimulait l’embonpoint qu’il ne réussissait plus à dompter. Il se demanda s’il la garderait pendant tout le show. Impossible : au piano, elle le gênerait, elle risquerait d’entraver ses mouvements.
Il sentait qu’il abdiquait, que quelque chose, avec son retour, s’était définitivement brisé. Peut-être aurait-il dû annuler au dernier moment, afin de raviver le mystère, afin d’être à nouveau raccord avec l’image et les rumeurs véhiculées depuis si longtemps. Tant d’esprits chagrins avaient prédit qu’il ne viendrait pas. Il ne pouvait pas leur donner raison. Cette fois, il aurait tout perdu. Elle y compris.
Donc il était venu. Et désormais, il enquillait les dates. Contre toute attente, la tournée marchait tellement bien que les directeurs artistiques de la maison de disques se contrefoutaient désormais de ses nouveaux morceaux. C’était même devenu un sujet embarrassant. Avec les journalistes aussi. Il sentait bien que tous avaient plutôt envie de l’enfermer dans une tournée sans fin où, tel un forçat de la variété française, il ne cesserait de chanter les mêmes chansons, ses « plus grands succès ». Ad libitum. Jusqu’à la nausée.
Le freluquet à la guitare sèche avait envie de vomir. Le sexagénaire musculeux rajusta ses lunettes. Au moins, ça lui évitait de se regarder dans le blanc des yeux.
En posant sur la table sa carte toute neuve de ce nouveau parti politique, il eut l’idée d’un bon mot. Il n’allait pas lui souhaiter bonne chance, il allait lui dire « merde » au Président. Ça, c’était fort. Subversif, juste comme il faut…


Deux heures plus tard, lorsque le chanteur souhaita au président nouvellement élu d’emmener les Français au Paradis « de leur vivant », l’ex fan des sixties saisit la télécommande et éteignit rageusement le téléviseur. Il resta quelques instant immobile, suspendu entre colère et stupéfaction. Puis il se leva lentement de son fauteuil et s’approcha de l’étagère garnie de plusieurs centaines de 33 tours. Ils étaient tous là. Vestiges d’une jeunesse vécue dans l’adoration de la pop anglaise et de dimanches récents gâchés aux Puces, dans les conventions de disques et dans tant de brocantes. Son regard glissa jusqu’aux albums rangés à la lettre P, juste avant la série des Procol Harum. Il effleura l’enregistrement de 73, celui où le chanteur posait au verso assis dans une rue de New York. Pour la première fois, rien au monde ne l’aurait décidé à placer ce disque-là sur la platine. Par la fenêtre, il voyait les éclats du feu d’artifice se découper dans le ciel. Décidément, il était temps de passer à autre chose.

 

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14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 01:48
Joe Strummer : The Future is Unwritten
de Julien Temple

Cette année, on fête les 30 ans du punk. Alors, logiquement, Julien Temple revient dans l’actualité cinématographique. D’abord avec un documentaire consacré à Joe Strummer, puis la semaine prochaine avec un long métrage retraçant l’histoire du mythique festival de Glastonbury.

Archiviste du rock, compagnon de route du mouvement punk, on connaît surtout de Julien Temple ses documentaires sur les Sex Pistols : La grande escroquerie du rock n’roll et L’obscénite et la fureur, deux films mémorables qui n’atteignent pourtant pas le point d’incandescence du D.O.A. de Lech Kowalski consacré en 1981 aux mêmes Pistols et à leur tournée américaine de 1978…

Aujourd’hui, donc, Temple se fait gardien du temple en consacrant un (très long) film au plus respecté des punk-rockers. Problème : Strummer est mort et le film ne s’en remet pas.

En effet, il ne suffit pas d’exhumer des images d’une icône rock, de balancer des titres d’Elvis, des Ramones ou du MC5 en ponctuations opportunistes pour signer un film rock. Au contraire, Joe Strummer : The Future is Unwritten s’abreuve au pire académisme : c’est un film mortifère et impuissant sur un artiste dont la musique, elle, demeure toujours incroyablement vivante…

Bêtement linéaire, platement illustratif, le film de Temple voudrait faire "cinéma" alors qu’il sait bien qu’il n’en est pas et qu’il fait surtout penser à un bonus dvd de luxe. Le début, pourtant, fait illusion, avec ce gros plan de Strummer entonnant White Riot en studio, casque sur les oreilles. Il n’y a d’abord que sa voix, puis, au bout d’une minute, les instruments de ses comparses qui se superposent à cette image du chanteur seul dans le plan lors de l’enregistrement d'un titre mythique. C’est donc parti pour deux heures de gentille pédagogie avec le professeur Temple, de la naissance à la mort du leader des Clash.

Problème principal du film : les entretiens obtenus, nombreux, sont évacués, tronçonnés par un montage speedé et peu inspiré où des plans d’archives de toutes provenances viennent trop systématiquement illustrer ce qui est dit. Degré zéro du cinéma. Afféteries inutiles. Jamais l’image ne vient contredire la bande-son, produire une collision stimulante, elle n’est là que pour surligner la parole. L’irruption d’images d’actualités cinématographiques antérieures à la naissance de Strummer, de super 8 familiaux, d’extraits de longs métrages questionnant la société anglaise (La ferme des animaux, If), d’un épisode de Southpark ou de petites animations sommaires paraîtra de la plus grande audace à ceux qui n’ont jamais vu le moindre film expérimental. Mais ce jeu sur l’assemblage d’objets hétéroclites, plein de cinéastes s’y livrent depuis des années et voir Temple s’y appliquer si scolairement – pour relever un peu la sauce télé de son documentaire – fait un peu pitié.

Le pire, c’est cette façon de convoquer la parole de personnalités de la musique ou du cinéma pour légitimer la place et le rôle de Strummer dans l’histoire du rock. On n’avait pas besoin d’eux pour cela, d’autant plus que ces intervenants n’apparaissent parfois que trente secondes et ne disent rien de plus intéressant que les anonymes ou les compagnons de route des premières heures. Alors, c’est sûr, de Flea des Red Hot Chilli Peppers à Bono en passant par Johnny Depp, Jim Jarmusch, Steve Jones, Martin Scorsese, John Cusack, Steve Buscemi ou Bobby Gillespie de Primal Scream, Temple a un bien beau carnet d’adresses. Mais à quoi bon ? Les interventions de tout ce beau monde dans des plans fixes tristement télévisuels – et dont la seule originalité est d’avoir troqué les décors de studios interchangeables dévolus aux interviews pour dvd contre les abords d’un feu de camp boy scout – n’apportent rien, si ce n’est une vague légitimité artistique à laquelle se raccroche assez pathétiquement Temple.

À cette dérive people du documentaire, on préfère évidemment les interventions du guitariste Mick Jones ou du batteur Topper Headon (seul moment vraiment émouvant du film, quand ce dernier raconte comment il a dû quitter les Clash à cause de son addiction à la drogue). Étrangement, Paul Simonon, le bassiste du groupe, immortalisé fracassant son instrument sur la pochette de London Calling, est le seul absent du film. Occupé à faire – réellement – de la musique avec The Good, The Bad and The Queen, peut-être avait-il envie de jouer ses rythmiques au présent plutôt que s’appesantir sur son passé glorieux.

De l’alchimie naissant entre des musiciens, de la création des chansons, Temple ne parle pas. The Clash est génial, Strummer est un type formidable. Tout cela, ce sont des présupposés que le film ne questionne presque jamais. C’est assez frustrant.

Alors, bien sûr, on apprend quelques trucs, on sauve tout de même du film une poignée de témoignages qui ne sont pas toujours tendres avec Strummer (son rôle plus qu’ambigu lors des évictions de Headon et Jones, ses errements artistiques dans les années 80)… mais tout cela n’est rien en comparaison de l’un des plus grands films rock qui soient : Rude Boy, ce brûlot mêlant images documentaires et trame fictionnée que Jack Hazan consacra à un fan des Clash devenu roadie du groupe en 1980. L’âme du punk, l’énergie, les contradictions et la hargne de l’époque, elles étaient là, certainement pas dans ce bien consensuel produit de saison… De là à en conclure que les meilleurs films rock sont – comme D.O.A. de Kowalski, One Plus One de Godard ou Don’t Look Back de Pennebaker – forcément contemporains des épopées qu’ils racontent, il n’y a qu’un accord de guitare…

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8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 17:41

Tenacious D in The Pick of Destiny

de Liam Lynch


L’acteur Jack Black enseignait le rock à des enfants dans le lisse Rock Academy de Richard Linklater. C’était moyennement convaincant à force de bons sentiments et de visées familiales évidentes. Le film à la gloire de son groupe métal Tenacious D, dont la première (?) aventure vient de bénéficier d’une sortie technique en France, ramène Jack Black en des territoires beaucoup moins fédérateurs. Back to Black, donc. Et en dessous de la ceinture cloutée de préférence.
De professeur, voici Black qui passe au statut d’élève, du moins dans la première partie du film où il incarne un nigaud cherchant à percer les mystères du riff ultime. Il faut redire ici à quel point Jack Black s’est imposé, en quelques films, en corps burlesque paradoxal, son embonpoint étant sans cesse contredit par la souplesse de ses mouvements et la nervosité de son jeu. Le film de Liam Lynch est à sa démesure, parfaitement raccord avec la personnalité d’un acteur qui, parfois, agaçait par son cabotinage déplacé (dans le King Kong de Peter Jackson par exemple).
Pour aller vite, Tenacious D in The Pick of Destiny, ce serait un peu le chaînon manquant entre Spinal Tap et Wayne’s World, un jubilatoire délire fétichiste avant tout réservé aux fans de Black Sabbath, de Deep Purple ou de AC/DC. Dès le prologue, qui convoque tout aussi bien des réminiscences cinématographiques du Tommy de Ken Russell que le souvenir de pages (peu ?) glorieuses de l’histoire du rock avec l’apparition fantomatique de Ronnie James Dio, le film promet beaucoup. Et l’on se dit que l’on tient là le film culte qui sera au métal ce que Dodge Ball fut à la balle au prisonnier ! C’est dire, non ?
Comédie musicale assez réussie, Tenacious D in The Pick of Destiny s’appuie surtout sur l’imagerie satanique liée au hard rock puisque la quête de Jack Black et de son acolyte Kyle Gass, c’est de retrouver un médiator aux pouvoirs démoniaques ayant la particularité d’avoir été sculpté au Moyen-Age à partir d'une dent du Diable. Ce médiator, ensuite passé entre les mains de tous les maîtres du riff, de Pete Townshend à Eddie Van Halen jusqu'à Angus Young, devrait leur permettre de composer le plus grand morceau de l’histoire du rock. Rien que ça. Cette histoire-là, c’est un personnage incarné par Ben Stiller (également producteur exécutif) qui la raconte, et cette apparition est l’une bonnes surprises du film, avec celle, géniale, de Tim Robbins qui
avec un rôle où il ressemble étonnamment à Michael Palin – ramène dans le film une influence pop plus inattendue, celle des Monty Pythons.
Le hard rock seventies et le métal ne sont pas à la mode aujourd’hui. L’éphémère succès du très bon disque de Wolfmother l’an dernier demande à être confirmé. Hier soir, très logiquement, la salle était quasiment vide. Je ne pense pas que nous ayons été nombreux, en rentrant, à avoir eu envie de ressortir nos vieux 33 tours de Rainbow…

 

A voir, pour vous faire une idée, de nombreux extrait du film sur YouTube :

- Le prologue, featuring le "Mini-Me" de Jack Black et surtout Ronnie James Dio, le chanteur de Rainbow puis de Black Sabbath.
- Master Exploder par Tenacious D
- Le duel final avec un Belzebuth inteprété par Dave Grohl, pote de Jack Black, mais surtout ancien batteur de Nirvana et actuel leader des Foo Fighters.

 

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 20:24
Une sorte de dimanche après-midi idéal, à Cergy-Pontoise (au "Furia Sound Festival"), avec des potes, Sonic Youth et les Queens of the Stone Age...


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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 22:24
 
Bêtement, j’en avais un peu marre de tous ces articles sur Justice, du buzz que les Inrockuptibles et d’autres avaient fait monter au fil de leurs numéros printaniers (logiquement, le duo électro tête à claques est en couverture dudit hebdomadaire cette semaine).

C’était avant d’écouter l’album. Entre les Daft Punk (sans les fautes de goûts eighties), les Chemical Brothers (l’incroyable dyptique Stress/Waters of Nazareth), les bandes originales de John Carpenter (Phantom et One Minute to Midnight) et quelques relents disco presque hors-sujet (D.A.N.C.E, Dvno), la rumeur était finalement plus que justifiée. Justice est un juke-box fou, une enthousiasmante machine à faire danser. Tout au plus pourra-t-on tiquer sur le manque d’originalité de l’ensemble. Pas grave : depuis le début de la soirée, le disque tourne en boucle. J’en oublierais presque le pourtant formidable Era Vulgaris des Queens of the Stone Age et Icky Thump des White Stripes. Un comble pour un projet « french touch » que j’étais parti pour ne pas aimer…

La vidéo du single D.A.N.C.E. – tube de l’été annoncé – permet de reparler un peu de clip ici, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps.
Bon, le morceau n’est pas vraiment représentatif d’un disque finalement assez sombre. Et il ne vaut pas les délires pop de The Go! Team (ici) ou les samples déglingués de The Avalanches (), mais indéniablement cet hommage barré aux Jackson 5 fonctionne.
Avec le clip de D.A.N.C.E., le duo parisien avance à visage découvert. Il s’agit de look. De rien d’autre. On l’avait bien compris, d’ailleurs, depuis que les Inrocks avaient consacré, il y a quelques semaines, leur très dispensable page « Style » au décryptage du look des deux garçons.
Ici, semble-t-il, il s’agit surtout de vendre des tee-shirts, le clip retrouvant son rôle initial de film publicitaire, ce statut que quelques chef-d’œuvres avaient permis de mettre en sourdine (le clip trouvant au tournant du XXe siècle, grâce à Gondry, Jonze et consorts, la porte d'entrée vers les lieux et les écrits de cinéma).
Les vidéos musicales, il y a quelques années, servaient à vendre des singles. Mais aujourd’hui que la musique se télécharge « illégalement » ou dans le meilleur des cas virtuellement, que reste-t-il à vendre ? Ça n’a pas loupé. À une époque où les jeunes – qu’ils soient fans des Klaxons ou des Naast – se sont jetés dans la course aux looks, avec un exponentiel budget jean slim & gel capillaire, certains tee-shirts créés pour le clip existent désormais dans le monde réel et sont en vente notamment chez Colette (oui, chez Colette, car Justice, c’est chic et bobo… et puis parce que Pedro Winter, leur manager, est marié à la responsable de la communication de la boutique…).

Allons, Justice, ce n’est pas que du marketing, me dira-t-on, il y a là une démarche artistique cohérente puisque les deux musiciens sont d’anciens graphistes. Admettons.
Paradoxalement, on nous a saoulé avec le look des deux justiciables mais on ne voit pas les visages de Xavier de Rosnay et Gaspard Augé dans le clip. Pourtant, ils sont bien là – en creux – en prescripteurs de tendances.
Justice : groupe à la mode ou groupe de défilé ?
Ce qui est certain, c'est que l'on peut dire du directeur artistique du label Ed Banger, So_Me - qui a dessiné les tee-shirts - qu’il est l’auteur du clip autant que Jonas et François, les deux réalisateurs crédités.

D.A.N.C.E., donc, est un clip formidable dont on aurait vraiment aimé trouver le concept. Mais c’est surtout une page de publicité de trois minutes. Il faut le savoir avant de le visionner. 

 

 
 

PS : Pour être honnête, des tee-shirts de groupes, j’en ai pas mal… et le « Internet killed the video stars », vous pouvez me l’offrir, je le porterai…


http://www.myspace.com/etjusticepourtous
 

 

 
 
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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 21:47
New Moon, somptueux double album d'inédits d'Elliott Smith, est déjà pour moi l'album de l'année. Et qu'il s'agisse là de titres enregistrés entre 1995 et 1997 importe peu tant, soudain, ces 24 morceaux abolissent le temps.
J'ignore si les routes d'Elliott Smith et de Sparklehorse se sont un jour croisées, mais Mark Linkhous est le seul, aujourd'hui, dont les chansons me paraissent atteindre le degré d'urgence, de fragilité et de sincérité des splendeurs gravées sur New Moon. Chanter pour survivre, oui, sans doute...
Mais si Mark Linkhous le fut, cliniquement, pendant quelques minutes, Elliott Smith, lui, est bel et bien mort.

Elliott Smith est né, aux yeux du public, quand Gus Van Sant utilisa plusieurs de ses chansons dans Will Hunting. C'est aussi une chanson d'Elliott Smith qui hissa une séquence filmée par Wes Anderson au rang des plus belles de ces dernières années. La scène de la tentative de suicide du personnage incarné par Luke Wilson dans La famille Tenenbaum était déjà bouleversante à la sortie du film. La revoir aujourd'hui prend un sens très particulier quand on sait comment disparut Elliott Smith entre temps. C'est la version studio dépouillée de Needle in the Hay qu'utilisa Anderson. Mais Elliott Smith la jouait aussi sur scène dans une version beaucoup plus rock (voir la vidéo ci-dessous).

Pour le plaisir, enfin, il serait dommage de se priver d'écouter la belle Emily Haines de Metric rendre hommage à Elliott Smith en reprenant son Between the Bars...



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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 01:04

Le nouvel album des White Stripes, le cinquième, sort dans une semaine.
Le concert du Zénith fut, pour Jack White, un retour aux bases, à ce format chanson qui lui permit de composer Seven Nation Army, morceau qu'il dégaine désormais habituellement pour clore les concerts. Une bonne chose que ce retour au format pop de chansons troussées autour d'un riff toujours imparable car j'étais resté sur le souvenir des dérives guitaristiques un peu pénibles des Raconteurs, le groupe parallèle de Jack White, à Rock en Seine. Comme si cette escapade avait permis aux White Stripes de revenir plus sereins vers un rock fleurant bon l'énergie des premiers albums, loin des errements récents d'un duo que l'on disait lassé. Ce soir, quasiment pas de morceaux de Get Behind Me Satan  (l'album de la rupture enregistré presque sans guitares), peu de nouvelles chansons (mais l'extraordinaire Icky Thump...) et beaucoup de standards issus, donc, des trois premiers albums du duo. Et toujours Ball and Biscuit et Jack White s'accordant l'air de rien tout en improvisant un solo au début dudit morceau. La grande classe.
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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 20:39

Quoi de plus tendance aujourd’hui que le jogging ? Courir, on l’a constaté ces dernières semaines, suffit à faire événement, à mobiliser caméras et micros. Pour être adoubé par les puissants, il faut donc se plier à la discipline sportive, il faut à son tour aller courir avec le Chef, moulé dans un short seyant. C’est formidable, cette énergie, cette jeunesse, cette façon d’étourdir en occupant le terrain. Visiblement, cela plait aux Français car un président nouvellement élu n’a jamais recueilli autant d’opinions favorables dans les sondages que le premier jogger de France… "Regarde un peu la France, c'est magnifique non, toute cette torpeur", chantait Miossec en 1995... Ouais... Alors, il va falloir s’y habituer à voir l'ami des people répondre aux questions ruisselant de sueur dans son tee-shirt crypto-sécuritaire barré des initiales NYPD.
En bon opportuniste, j’ai décidé de louer à mon tour les valeurs du sport et du « jogging républicain » en sélectionnant quelques titres (plus ou moins) dédiés à cette belle discipline de « winner ».
J’attends vos suggestions pour gaver mon baladeur d’autres titres sportifs. En cas de contrôle, sur le chemin des bureaux de vote dimanche prochain, ça pourra toujours servir...

PS : Sinon, avouez que Peter Strauss avait, dans le premier film de Michael Mann, une autre silhouette que le petit rablé de l'Elysée...

 

- Born to Run (Bruce Springsteen)
Deux versions acoustiques et dépouillées (ici et ) d’un titre que l’on connaît mieux dopé par les arrangements musclés du E Street Band.

- Run Like Hell (Pink Floyd)
A voir ici, extraite de The Wall, une captation live de 1980. Peu de temps après, le groupe courra droit dans le mur des égos...

- Cours vite (Silmarils)
Ici, le clip d’un groupe rageur un peu oublié dans lequel apparaissaient quelques pornstars de l’époque…

- Running Up That Hill (Kate Bush)
Le clip vintage, ici.

- Band on the Run (Paul McCartney and The Wings)
Ici, une captation live de 1976. 40 ans presque jour pour jour après la parution de Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, Paulo cours toujours…

- Always on the Run (Lenny Kravitz)
Aerosmith et Run DMC, ça ne fonctionnait pas dans cette playlist car ils ne faisaient que marcher. On se contentera donc du jumeau 90’s de Walk This Way. Une version live d’Always on the Run où LK est accompagné par Slash et les Guns & Roses… (ici)

- Run Through the Jungle (Creedence Clearwater Revival)
Pas de video de CCR sur ce titre, alors juste un petit extrait de concert où John Fogerty, ancien leader du groupe, le revisitait en 2005…(ici)

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    À propos de Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Tim Burton À défaut d’être un grand film (il n’en a pas signé depuis vingt ans, n’en signera sans doute plus), le nouveau Tim Burton est, une fois n’est pas coutume, un objet passionnant, paradoxal,...
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    A propos de City Lights, un clip de Michel Gondry pour The White Stripes Quand on regarde le nouveau clip de Michel Gondry réalisé pour les White Stripes (ou plutôt, pour être juste, pour l’album rétrospectif et acoustique de Jack White, sorti la semaine...
  • Bruce Springsteen & the E Street Band, Accor Hotel Arena, 11/07/2016
    C’est à croire qu’il se passera presque toujours quelque chose d’exceptionnel à un concert de Bruce Springsteen avec le E Street Band, un truc singulier qui fera qu’on s’en souviendra très précisément à chaque fois. En 2003, au Stade de France, c’était...
  • Y retourner...
    Je sais, on ne se parlait plus trop ces derniers temps. Mais hier soir, il faut que je vous dise, je suis retourné à un concert. Un concert sans interruption, sans balles qui claquent et sans odeur de poudre. Et si mes oreilles ont sifflé encore un peu...