Il y a vingt ans, il y a quinze ans, c'était un rendez-vous presque quotidien. On ne mesurait pas l'importance qu'il
prendrait rétrospectivement. On regardait "Nulle part ailleurs" pour les Nuls, pour Antoine de Caunes, plus tard pour les Guignols, puis aussi pour plein d'autres raisons... On se souvient aussi
qu'on y a découvert plein de groupes ou d'artistes emblématiques des années 90. On se souvient qu'on achetait leurs disques. On se souvient de prestations marquantes (Iggy Pop, FFF,
Nirvana).
Et aujourd'hui, taper sur YouTube "Nulle part ailleurs live", c'est se prendre une sorte de best of pop rock dans la
tronche, constater que tous les groupes qui comptaient, qui comptent encore parfois, y sont passés. Des plus indépendants (Jon Spencer Blues Explosion) aux plus connus (Oasis, Blur, AC/DC) en
passant par ceux qu'on aime tant ici (Dominique A, The Beta Band, Pulp, Supergrass). Naviguer dans les archives de ces émissions, c'est un peu comme se replonger dans nos vieilles compilations
des Inrockuptibles (lire ici). Ça file à la fois un satané coup de vieux et un salutaire coup de fouet. Oui, c'est
vrai, se souvient-on, on avait vu ça en direct !
Alors, ça valait le coup de faire une petite sélection très subjective, en priant pour qu'un jour peut-être tout cela soit
édité en DVD...
J'avais oublié de vous dire comme le troisième album de The Delano Orchestra, enregistré en une seule prise live, avait
compté parmi mes préférés de 2010. La très belle vidéo illustrant le premier titre, le bien nommé Not an Ending, me permet de rattraper cet oubli et de vous inciter, si vous aimiez
Sparklehorse par exemple, à vous précipiter sur Now That You Are Free my Beloved Love. Et sur les deux précédents tant que vous y êtes. À l'avenant de ces plages entêtantes, piquées
de brusques déflagrations soniques, le clip, réalisé par Alexandre Rochon, invite au voyage et fait de sa simplicité et de sa frêle économie sa force. Oui, voici encore la preuve qu'un beau clip
(un beau film même), c'est parfois très simple.
Hasard d'une sortie DVD... Tandis qu'on (re)découvre, pour écrire dessus, de vieux courts métrages de David Lynch (dont les
mythiques The Alphabet et The Grandmother) ainsi qu'une série d'animation en Flash (Dumbland), on tombe sur des bizarreries réalisées en toute indépendance en 2002 et
en 2007, pour le site Internet du cinéaste, et sur un film de commande tourné pour le soixantième anniversaire du festival de Cannes en 2007. Boat, surtout - avec son postulat
poétique donnant son titre à ce billet - est une bien belle surprise, une expérience sensorielle et cinématographique très excitante malgré le dénuement patent de sa production et sa forme un peu
ingrate.
Alors que l'on parlait beaucoup la semaine dernière d'un Lynch se mettant à l'électro-pop (l'aberrant Good Day
Today sauvé par une face B plus conforme à l'image que l'on se fait du cinéaste), que sa collaboration avec feu Mark Linkous et Danger Mouse a donné naissance en 2009 à un album superbe
(Dark Night of the Soul), qu'on peut le voir jammer avec Moby sur Internet (sic), lui réaliser un clip, exposer ses œuvres, ou encore recycler son imagerie pour Dior dans le long spot de
quinze minutes intitulé Lady Shangai, ces images font du bien. Elles datent un peu, certes, mais l'approche "homemade" de la vidéo dans Darkened Room et Boat annonce
clairement Inland Empire (le chef-d'œuvre incompris) et la liberté que s'est offert David Lynch en se mettant à la vidéo et en tournant pour Internet. On aime ainsi retrouver dans ces
trois courts métrages la trace d'un cinéaste dont on peut aujourd'hui se demander s'il refera de sitôt un long métrage...
Neil Young et Bruce Springsteen reprenant l'insupportable Whip my Hair de Willow Smith (la fille de Will) ?
Ben oui, c'est possible.
Mais par quel paradoxe temporel les deux chanteurs déboulent-ils ainsi des années 70 pour reprendre ce morceau-là sur un
plateau télé de 2010 ? Et qu'est-ce qui leur a pris ?
Ben non, allez, c'est pas vrai. Si c'est bien le vrai Springsteen dans ses atours de 1975 qui vient là s'autoparodier, le
loner canadien n'est autre que le comédien Jimmy Fallon. Et tout cela fut enregistré hier dans le "Late Night With Jimmy Fallon"...
Il est drôle, le Boss, non ?
Bon, en même temps, on ne va pas rester là-dessus, hein... Parce que, en vrai, Bruce et Neil se sont croisés à plusieurs
reprises sur scène... Comme ci-dessous pour une bien belle version de Helpless...
Le très bon disque de reprises de The Hot Rats (soit Gaz Coombes et Danny Goffey, échappés de Supergrass) livre, entre autres jouissifs sommets, une version inspirée et matinée de Cream du
Fight For Your Right des Beastie Boys... Une occasion idéale pour redécouvrir le clip d'époque, aussi idiot et regressif que les paroles de la chanson...
Bonus Track : EMI, interprété avec Steve Jones des Sex Pistols, ici
Découverte grâce aux Cahiers du cinéma de décembre (lire ici) de ces deux vidéos plus que stimulantes où un musicien malin (Knoertz) remonte, assemble et triture quelques plans issus des deux premiers films de Quentin
Tarantino. Comme il l'explique lui-même sur sa page YouTube, tous les sons sont d'origine...
Le "Pulp Fiction Audio Mix" a deux mois, le "Reservoir Dogs Audio Mix quelques jours seulement...
Un grand merci à Mr J pour m'avoir signalé cette vidéo jubilatoire où les membres de Rage Against the Machine, empêchés de jouer lors d'un
rassemblement de protestation face à la convention républicaine le 2 septembre dernier à Saint-Paul (Minnesota), entonnèrent a capella, face à la foule, Bulls on Parade puis Killing
in the Name. Un peu la version "blockbuster" des "Concerts à emporter" de la Blogothèque, non ?
Quitte à passer pour un monomaniaque springsteenien, on pourrait commencer par écrire, volontairement hors-sujet, que quiconque n'a jamais vu sur scène Jacques Higelin ne peut comprendre la ferveur, la fidélité animant son public, et la générosité qu’il...
Video directed by John Carpenter. The theme for "Christine" is available as a part of John Carpenter's 'Anthology: Movie Themes 1974-1998,' out October 20 on Sacred Bones Records. Preorder: http://hyperurl.co/Anthology Director: John Carpenter Producer:...
Année scolaire 1990/91. Elle commence par un film, elle finit par une série. Je suis au lycée, en première. Cette année scolaire-là, ça ne trompe pas, je rencontre deux amis qui comptent encore aujourd'hui parmi mes plus chers. Et par ricochet deux autres,...
A cat, a sniper... What could possibly go wrong? Watch the new Tom Clancy's Ghost Recon Wildlands Live action trailer. Available on March 7th, 2017 on PS4, XBOX ONE and PC Register for the Beta on http://www.ghostrecon.com/betacat and be the first to...
Quelques souvenirs épars du concert de The Cure à l'Accor Hotel Arena mardi 15 novembre... La basse de Simon Gallup (dont le nom aux sonorités élastiques le définit si bien) qui, sur un Primary nerveux, fait vraiment trembler l’Accor Hotel Arena... Friday...
Ainsi, on l’a appris ce matin, Sting jouera le 12 novembre, veille de la date-anniversaire que l’on sait, au Bataclan. Sting, c’est bien, c’est un symbole fort, un artiste « populaire », une star, l’ancien leader de... Police (ce qui, ironiquement, devrait...
À propos de Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Tim Burton À défaut d’être un grand film (il n’en a pas signé depuis vingt ans, n’en signera sans doute plus), le nouveau Tim Burton est, une fois n’est pas coutume, un objet passionnant, paradoxal,...
A propos de City Lights, un clip de Michel Gondry pour The White Stripes Quand on regarde le nouveau clip de Michel Gondry réalisé pour les White Stripes (ou plutôt, pour être juste, pour l’album rétrospectif et acoustique de Jack White, sorti la semaine...
C’est à croire qu’il se passera presque toujours quelque chose d’exceptionnel à un concert de Bruce Springsteen avec le E Street Band, un truc singulier qui fera qu’on s’en souviendra très précisément à chaque fois. En 2003, au Stade de France, c’était...
Je sais, on ne se parlait plus trop ces derniers temps. Mais hier soir, il faut que je vous dise, je suis retourné à un concert. Un concert sans interruption, sans balles qui claquent et sans odeur de poudre. Et si mes oreilles ont sifflé encore un peu...