6 avril 2007
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11:42
Alors, Mika en concert, c'est comment ?
Parce que c'est bien beau de vendre plein de disques, d'irriter autant que l'on séduit. Mais que vaut donc Mika au-delà d'un album surproduit dans lequel s'invitent des influences aussi glams que celles de Queen, d'Elton John, de Georges Michael ou des Scissor Sisters...
Disons que c'est agréable, sucré et très fugace... Les instruments débranchés, il n'en reste pas grand chose, sinon une petite heure régressive assez plaisante.
Mika, c'est comme une bulle de savon ou comme un chewing-gum à la fraise. Au début, c'est joli, ça a du goût. Puis, ça éclate, ça perd de sa saveur... Mais sur le moment, ouais, soyons honnête, c'est chouette. Un peu comme Le Come-Back, la gentille comédie romantique de Mark Lawrence sortie ces jours-ci, où Hugh Grant joue avec délectation le chanteur « has been » d’un groupe eighties inspiré par Wham...
Avant le concert de mercredi soir, dans un Trabendo plein à craquer, le ton - enfantin et un brin « camp » - est donné avec des jeunes femmes en robes rose bonbon qui distribuent des sucettes à tout le monde. Sympa. Et une odeur écœurante et sucrée d'envahir la salle de concert pour la soirée.
Et Mika ? Eh bien, Mika a de quoi rendre jaloux tous les garçons : il chante bien, il est mignon, extrêmement charismatique et en plus il parle très bien le français. Ce qui, quand on se produit à Paris, suffit généralement à mettre le public dans sa poche. Ajoutons-y, de manière apparemment improvisée, le premier couplet des Champs-Elysées de Joe Dassin, et, en ces temps de questionnements identitaires nationaux (beurk !), vous pensez bien que les fans français se sentirent fort flattés par cette attention. Plus intéressante – mais quand même pas très risquée – fut sa reprise du Everybody's Talkin' de Harry Nilsson (oui, la chanson de Macadam Cowboy !), pourtant pas appréciée à sa juste valeur par un auditoire qui n'avait pas l'air, dans sa majorité, de la connaître.
Quant aux chansons de Mika, elles passent bien (Love Today notamment), mais certaines, sans les cordes et sans les cuivres (ici, c’était une formation très classique de quatre musiciens – guitariste-choriste, bassiste, clavier et batteuse – qui accompagnait un Mika aussi à l’aise au pied de micro qu’au piano), sont un peu moins affriolantes en live que sur disque. Mais ça fonctionne. Indéniablement. Et le public fut très réceptif, complètement acquis au charme et à l'énergie du chanteur. Bémol : le concert dura à peine une heure et les versions restèrent un peu trop fidèles à celles de l'album. Grace Kelly (un morceau décidément énorme dont il chanta le premier couplet en français) et Lollipop au rappel pour finir (avec les musiciens et le chanteur déguisés en peluches géantes), c'était prévisible mais assez jouissif quand même...
Quelques jours à peine après le concert tout aussi pop de I'm From Barcelona, je peux dire tout de même que je préfère le côté foutoir du groupe suédois au professionnalisme de Mika.
Que vous dire d'autre ? Que la pénible Diam's, qui était à un mètre de moi, a donc meilleur goût qu'on pourrait le penser, mais surtout qu'elle bouge aussi mal dans l'obscurité d'une fosse que face aux caméras de télévision...
Sinon, si vous voulez vous rattrapez et pouvoir dire que vous l'avez vu dans une petite salle avant que ce garçon ait autant de succès que Robbie Williams, Mika passe à l'Olympia au mois de juin.
Parce que c'est bien beau de vendre plein de disques, d'irriter autant que l'on séduit. Mais que vaut donc Mika au-delà d'un album surproduit dans lequel s'invitent des influences aussi glams que celles de Queen, d'Elton John, de Georges Michael ou des Scissor Sisters...
Disons que c'est agréable, sucré et très fugace... Les instruments débranchés, il n'en reste pas grand chose, sinon une petite heure régressive assez plaisante.
Mika, c'est comme une bulle de savon ou comme un chewing-gum à la fraise. Au début, c'est joli, ça a du goût. Puis, ça éclate, ça perd de sa saveur... Mais sur le moment, ouais, soyons honnête, c'est chouette. Un peu comme Le Come-Back, la gentille comédie romantique de Mark Lawrence sortie ces jours-ci, où Hugh Grant joue avec délectation le chanteur « has been » d’un groupe eighties inspiré par Wham...
Avant le concert de mercredi soir, dans un Trabendo plein à craquer, le ton - enfantin et un brin « camp » - est donné avec des jeunes femmes en robes rose bonbon qui distribuent des sucettes à tout le monde. Sympa. Et une odeur écœurante et sucrée d'envahir la salle de concert pour la soirée.
Et Mika ? Eh bien, Mika a de quoi rendre jaloux tous les garçons : il chante bien, il est mignon, extrêmement charismatique et en plus il parle très bien le français. Ce qui, quand on se produit à Paris, suffit généralement à mettre le public dans sa poche. Ajoutons-y, de manière apparemment improvisée, le premier couplet des Champs-Elysées de Joe Dassin, et, en ces temps de questionnements identitaires nationaux (beurk !), vous pensez bien que les fans français se sentirent fort flattés par cette attention. Plus intéressante – mais quand même pas très risquée – fut sa reprise du Everybody's Talkin' de Harry Nilsson (oui, la chanson de Macadam Cowboy !), pourtant pas appréciée à sa juste valeur par un auditoire qui n'avait pas l'air, dans sa majorité, de la connaître.
Quant aux chansons de Mika, elles passent bien (Love Today notamment), mais certaines, sans les cordes et sans les cuivres (ici, c’était une formation très classique de quatre musiciens – guitariste-choriste, bassiste, clavier et batteuse – qui accompagnait un Mika aussi à l’aise au pied de micro qu’au piano), sont un peu moins affriolantes en live que sur disque. Mais ça fonctionne. Indéniablement. Et le public fut très réceptif, complètement acquis au charme et à l'énergie du chanteur. Bémol : le concert dura à peine une heure et les versions restèrent un peu trop fidèles à celles de l'album. Grace Kelly (un morceau décidément énorme dont il chanta le premier couplet en français) et Lollipop au rappel pour finir (avec les musiciens et le chanteur déguisés en peluches géantes), c'était prévisible mais assez jouissif quand même...
Quelques jours à peine après le concert tout aussi pop de I'm From Barcelona, je peux dire tout de même que je préfère le côté foutoir du groupe suédois au professionnalisme de Mika.
Que vous dire d'autre ? Que la pénible Diam's, qui était à un mètre de moi, a donc meilleur goût qu'on pourrait le penser, mais surtout qu'elle bouge aussi mal dans l'obscurité d'une fosse que face aux caméras de télévision...
Sinon, si vous voulez vous rattrapez et pouvoir dire que vous l'avez vu dans une petite salle avant que ce garçon ait autant de succès que Robbie Williams, Mika passe à l'Olympia au mois de juin.