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La soif du mâle


Ce n'était pas un très bon acteur. Et quoique terriblement réactionnaire, il aimait bien porter la jupette (dans Ben Hur, dans Les dix commandements). S'il n'avait pas la classe d'un Steve McQueen, ses rôles tardifs ouvrirent pourtant la voie à tous les "action heroes" des années 80, Arnold Schwarzennegger en tête. Il n'est pas anodin, d'ailleurs, que deux des films les plus emblématiques de la science-fiction des années 70 (La planète des singes et Le survivant) aient donné lieu récemment à deux remakes médiocres, pas étonnant qu'on l'ait vu participer à la première vague des films catastrophes (747 en péril, Tremblement de terre), pas étonnant non plus que James Cameron lui ait demandé d'apparaître dans le fade True Lies, ce film dans lequel jouait justement l'actuel gouverneur de Californie du temps où il essayait encore de faire l'acteur. Science-fiction, anticipation, catastrophisme, pessimisme radical, les jalons posés par quelques films dans lesquels Charlton Heston joua dans les années 70, on n'allait pas finir de les retrouver développés plus tard dans tant de films d'action de la fin du vingtième siècle.  Alors, bien sûr, il joua aussi pour les plus grands metteurs en scène (Anthony Mann dans Le Cid, Orson Welles dans La soif du mal, Nicholas Ray dans Les 55 jours de Pékin, Sam Peckinpah dans Major Dundee), mais, franchement, réussirait-on longtemps à soutenir que c'était un bon acteur ? Non, plutôt le mec qui était là au bon moment, qui apportait soudain une prestance physique et une mâle assurance inhabituelles à Hollywood. Alors, voilà, il n'y était pas très bon, mais Charlton Heston était l'acteur principal de La planète des singes ou de Soleil vert. Et ça, ce n'était pas rien...


Ceci dit, quand Mozinor remixe Ben-Hur, ça donne ça...

 





Et puis, plus sérieusement, cette scène finale, mythique, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma...



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A
"Et puis, plus sérieusement, cette scène finale, mythique, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma..."Effectivement, une image forte. On peut légitimement se demander l'impact sur nos esprits si un des avions du 11 septembre s'était abattu sur la Statue...
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A
Dans "The Celluloid Closet" il y a tout un passage poilant sur Ben Hur, où Gore Vidal raconte comment William Boyd (qui joue Messala) a fait la scène des retrouvailles en déployant tout un arsenal de sous-entendus dans ses attitudes, ses regards, etc. le tout sans que Heston s'en doute une demi-seconde ^^
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S
Je ne me souviens plus très bien des exemples donnés dans The Celluloid Closet. Ni d'éventuels sous-entendus dans les péplums dans lesquels joua Charlton Heston...Alors que dans Spartacus, cité dans The Celluloid Closet, cette fameuse scène entre Peter Ustinov et Tony Curtis était effectivement très claire...Quant à Mozinor, ce Benny est peut-être son forfait que je préfère... Au fond, l'intérêt de ce billet, c'était juste d'avoir un prétexte pour l'intégrer sur mon blog... Pauvre Charlton, si tu savais ce que l'on fait en ton nom...
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A
Moi je connaissais le remix de Mozinor d'une scène de galères sur un gros morceau funk, à se pisser dessus, mais celui-ci est de compète aussi.En même temps c'est super rigolo, comme il fait portnawak dans les dialogues, le côté contournement du code Hays n'en paraît que plus flagrant. Ça a toujours été une joie secrète de revoir ce genre de film à la lumière de "The Celluloid Closet" et de constater comment Heston se faisait balader grave par ses petits coquinous de metteurs en scène ou partenaires ^^
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L
La dernière fois que je l'ai vu au cinéma dans "Potins mondains & amnésies partielles", je m'était dit qu'il faisait sans doute partie de ses acteurs ayant accepté de s'enfermer dans un rôle pour faire carrière, gâchant ainsi son potentiel...Loin d'être un mauvais acteur et quelques grands film !
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