Plus encore qu'avec ses propres films ou avec ceux d'Hitchcock, Brian de Palma continue, dans Le Dahlia noir, de dialoguer avec le cinéma de Dario Argento... Ci-dessous, quelques associations qu'encourage l'ultime tiers, bouillonnant, de son dernier film...
Mal voir / Re-voir
Les frissons de l'angoisse de Dario Argento - Snake Eyes et Le Dahlia noir de Brian de Palma
Une scène fondatrice que l'on croit avoir vue et qu'il faut revoir, analyser, pour comprendre ce qui s'y est joué...
La vérité dans le tableau
Les frissons de l'angoisse de Dario Argento
Comme dans le film d'Argento, la vérité éclate, dans Le Dahlia noir, dans la deuxième vision d'un visage difforme représenté sur un tableau : celui de Gwynplaine, l'Homme qui rit de Hugo. Comme dans Les frissons de l'angoisse, aussi, la meurtrière est une femme qui meurt sitôt son forfait révélé... Comme dans Les frissons de l'angoisse, enfin, les indices sont trouvés dans un lieu oublié et condamé : derrière un mur chez Argento, dans une cabane abandonnée chez de Palma...
Défigurations
D'un de Palma l'autre : Phantom contre fantôme
William Finley, fidèle de de Palma, tient le rôle crucial de George Tilden dans Le Dahlia noir. George Tilden ? Un homme qui fut défiguré... comme Winslow Leach dans Phantom of the Paradise.
Quant aux lèvres noircies du fantôme, n'annoncent-elles pas déjà celles, figées dans un rictus, de l'homme qui rit incarné par Conrad Veidt et dont l'image est clairement convoquée par de Palma pour venir dénouer la tortueuse intrigue du Dahlia noir ?