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Il y a des disques dont on a l’impression qu’ils sont à nous. Juste à nous. Un mensuel rock bien connu en a
d’ailleurs fait une rubrique.
Des disques pas forcément connus mais auxquels on voue, soi, un culte tout particulier.
Ce ne sont pas des chef-d’œuvres incontestables, les intimidants champions des listes des meilleurs disques de tous les temps, ceux que le bon goût hisse toujours dans les conversations érudites.
D’ailleurs, ils n’ont, pour la plupart, guère plus d’une dizaine d’années… Mais ce sont déjà nos "classiques" à nous…
On ne les retrouve pas si souvent cités et pourtant ils nous sont essentiels. Pour la plupart d’entre eux, on était déjà des adultes lorsqu’ils sortirent, on les a découverts "en direct". Parce
qu’une bonne part de ceux dont on s’était entiché avant, on les écoute quand même beaucoup
moins (so long, Polnarêve, Nebraska, BBH 75 et Queen II…). Ou alors on est obligé de les partager avec beaucoup trop de monde (so long
Born to Run, Back in Black, RATM, 10 000 Hz Legend, 666.667 Club, Remué et Unplugged in NY).
Pourtant, ceux-là dont je vous parle, aucun snobisme à les exhiber comme des trophées. Ce sont juste des disques de chevet. Ceux vers lesquels on se retourne, ceux qui toujours nous retrouvent,
nous enthousiasment à chaque nouvelle écoute, ceux dans les replis desquels on a envie de se lover, ceux sur les sillons desquels on a envie de danser.
Nos disques. Une cartographie intime. Ceux qu’on a envie de faire écouter à la femme qu’on aime. Ceux qu’il faudra(it) qu’elle aime. Ils nous accompagnent. On a grandi avec. Vécu dedans. On ne
s’en est jamais lassé. On ne s’en lassera jamais et on serait bien en peine d’expliquer pourquoi…