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17 novembre 2006 5 17 /11 /novembre /2006 22:40

Parlons ce soir d'une chose parfaitement futile.

Le baladeur numérique a introduit une part d'aléatoire, une dimension ludique dans les trajets quotidiens de nombre d'entre nous. Certains matins, on ne sait pas trop quoi écouter. Rien de précis. On a surtout envie d'être surpris, de redécouvrir peut-être des morceaux oubliés ou trop rapidement numérisés. La fonction "lecture aléatoire", permettant de déambuler au hasard de quelques milliers de titres, vient alors nous sauver. Cette fonction a, en outre, le mérite de permettre, parfois, un ménage salutaire ou de nous stimuler au gré d'associations hasardeuses se révélant incroyablement pertinentes (ça arrive même souvent...). Toutefois, n'oublions pas la plus grande vertu de la "lecture aléatoire" : fournir un entraînement idéal pour les "blind-tests" entre potes. Rien que pour ça, partir travailler le matin deviendrait presque un plaisir...

Mardi 15 novembre au matin, j'ai donc eu droit aux morceaux suivants :

PJ Harvey - A Perfect Day Elise  /  Big Soul - 2000 BC  /  Sonic Youth - Bull in the Heather  /  Polar - Au verso de ce monde  /  Noir Désir - A l'arrière des taxis (live)  /  Sufjan Stevens - John Wayne Gacy Jr  /  The Kinks - David Watts  /  Cream - Anyone for Tennis

A suivre...

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 20:54

Un bootleg, dû à l'incontournable DJ Zebra, qui, en mixant New York avec toi de Téléphone et Boys Don't Cry de Cure, sonne comme une évidence...

"New York avec Cure"

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 13:22

Slalom Dame, le nouveau disque de Jeanne Balibar, lui offre son meilleur rôle et confirme les qualités de chanteuse de la comédienne, après Paramour, bel album où elle offrait sa voix singulière aux textes et aux musiques de Pierre Alféri et Rodolphe Burger. Ici, Alféri et Burger ne sont présents que sur deux titres (dont le très rock Ton diable), laissant la place à Dominique A (pour L'irréparable et Néologie) et surtout à Fred Poulet, véritable maître d'oeuvre et metteur en sons de l'album avec sa complice (contre)bassiste Sarah Murcia.

Slalom Dame se présente vite comme l'antithèse de l'autre disque de comédienne paru en cette rentrée. Si le 5:55 de Charlotte Gainsbourg restait enfermé dans son écrin "chic" et éthéré, Balibar ne vampirise jamais, par son image ou par son hérédité, les compositions des autres. Il y avait dans 5:55 de Charlotte Gainsbourg un beau casting certes mais un écran entre les morceaux et l'interprète, une ratée de production peut-être, un aspect lisse qui tenait toujours à distance. Rien de tel avec Jeanne Balibar qui s'adapte aux univers qu'on lui dessine, aux arrangements qu'on lui a amoureusement façonné. Autre différence avec 5:55 : les textes en anglais se font plus rares (deux seulement) alors qu'ils étaient majoritaires dans Paramour. Surtout, l'actrice, en apportant beaucoup d'elle (sa voix, sa présence affectée), enrichit les compositions des autres, leur apporte une beauté inespérée.

Depuis Vingt à trente mille jours de Françoiz Breut (qui, avec Philippe Poirier, Dominique A, Katerine et Jérôme Minière convoquait de la même façon la crème des auteurs français indépendants), on n'avait pas vu une telle osmose entre une interprète et ses faire-valoirs. Sur ce disque qui donne une idée de ce que Barbara aurait pu chanter si elle s'était mise à écouter du rock, Jeanne Balibar slalome avec grâce et jamais ne tombe. Elle en sort grandie, définitivement plus chanteuse qu'actrice.

Jeanne Balibar et Rodolphe Burger - Avis de KO social, Paris, septembre 2004

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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 21:05

Un dimanche soir, on essaye de se remettre de L'aurore de Murnau vu à la Cinémathèque et on cherche tranquillement des tablatures d'Elliott Smith. Alors, on tombe par hasard sur un site regroupant des faces B, des prises alternatives et des démos par dizaines. Les enregistrements sont de qualité, souvent passionnants. L'Internet a du bon, parfois... Un beau dimanche en somme...

http://www.elliottsmithbsides.com/index2.html

A signaler aussi un site en français plutôt bien fait : http://elliottenvf.free.fr/site1.htm

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4 novembre 2006 6 04 /11 /novembre /2006 20:34
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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 11:55
Dans le désert intellectuel qu'est la grille matinale de France Inter, une illumination tout à l'heure, à la fin de la pitoyable émission servant d'alibi culturel à la station : un titre du prochain album de Jacques Higelin, produit par Rodolphe Burger. La patte de l'ancien chanteur de Kat Onoma est reconnaissable dès ce Prise de bec de bonne facture : des guitares tranchantes, une tonalité rock qu'Higelin avait abandonné sur un dernier album studio décevant (Paradis païen il y a huit ans) et durant sa récente et peu excitante tournée consacrée à Trénet. On se prend à rêver d'un album digne des splendeurs des années 70, voire à une réussite proche d'Illicite, le dernier bon  disque d'un incroyable "performer" qui a toujours su se faire pardonner sur scène. Le récent travail de Burger pour Jeanne Balibar (Paramour) laisse augurer le meilleur.
Amor Doloroso sort le 20 novembre. D'ici-là, il y aura eu Le dahlia noir de De Palma, TV on the Radio à l'Olympia et le nouvel album des Who. L'attente devrait être supportable.
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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 22:25





Sorti lundi, le nouvel album de Beck, The Information, présente la particularité d'être dénué de livret.
Juste quatre pages blanches, quadrillées comme celles d'un cahier d'écolier (ce quadrillage léger étant là peut-être en partie pour ne pas évoquer un nouveau White Album, après celui des Beatles).

Pourtant, le livret de The Information ne devrait pas rester vierge longtemps puisque le disque est vendu avec une planche d'une soixantaine de stickers que l'acquéreur peut disposer à sa guise sur les quatre pages. Et me voici donc lundi soir me vautrant dans ce plaisir régressif, m'emparant de la photo de Beck pour lui mettre sur le nez telle ou telle paire de lunettes, sur la tête tel ou tel chapeau. On y passerait des heures à "habiller" ce disque. À l'heure de la dématérialisation de la musique, quand l'argument de vente d'un album repose bien plus qu'avant sur le packaging, l'idée est séduisante. Ici, chacun(e) se fait sa propres pochette. Le mauvais goût se déploie sans honte (il suffit de regarder la photo jointe). Mais surtout The Information, dans l'idéal, devrait ainsi prendre autant de visages que d'acheteurs.

A défaut de s'approprier les chansons (aux "remixeurs" de le faire...), il est ainsi donné à tout un chacun l'occasion de s'approprier leur contenant. Toujours très fort, ce Beck.

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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 14:22

Photos : Karen O (The Yeah Yeah Yeahs) à l'Elysée Montmartre, le 24 mai 2006

Eve Massacre : The Yeah Yeah Yeahs (Cheated Hearts) vs Etienne De Crécy (Fast Track)

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23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 18:41

 en photo : Katerine à la Cigale, le 21 mars 2006

 

 

Le  concert de Katerine à l’Olympia est complet. Tant pis. Je ne le verrai pas une quatrième fois cette année. Mais Katerine rempile en mars 2007… au Zénith. Katerine au Zénith ?! Il y a quelque chose qui cloche, non ?

Je me réjouis du succès récent de Katerine et en même temps il m’inquiète. Il m’inquiète parce qu’il y a quelques mois les Victoires de la musique, cette sinistre cérémonie, en faisait l’un des prétendants au titre de « meilleur album révélation ». Alors que son premier album date de 1992, alors qu’il en a enregistré six autres depuis, sans compter ses collaborations nombreuses avec Héléna, Anna Karina, etc. Ce succès soudain m’inquiète parce que Robots après tout n’est certainement pas son meilleur disque et parce que que la formule basique de l’album (arrangé avec une simple groovebox) ne doit pas devenir un système. Les chansons sont d’ailleurs devenues encore plus jouissives sur scène dès lors que les anciens Little Rabbits – accompagnant Katerine dans sa tournée – leur ont apporté une vraie énergie rock.

Toujours est-il que Katerine, sans vraiment le faire exprès, a trouvé la formule du succès. Mais le personnage est si atypique, si particulier, qu’il faut sans doute se plonger dans sa discographie pour l’appréhender correctement, pour éviter les contresens, pour bien comprendre, surtout, qu’au-delà de ses deux tubes de 2006, c’est une œuvre d’une vraie profondeur qui s’écrit depuis de nombreuses années.

Alors, est-ce de sa faute ? Non, car les chansons potaches, une certaine trivialité (Je vous emmerde, Comme Jeannie Longo, son hymne non-officiel de l’Euro 2004) ont toujours été une composante essentielle de ses albums. Et c’est aussi pour cela – pour cette dérision admirablement dosée – qu’on l’aime. Mais quelque chose dérange depuis que Katerine est courtisé par la télévision. Il a quand même passé dix minutes dans l’atroce émission de Cauet (ici), s’en tirant d’ailleurs plus que bien. Il a fait « En aparté », avec Pascale Clark (ici) . Mais il paraît évident qu’on l’envisage, dans ce contexte, comme un « bon client », comme une sorte de Brigitte Fontaine au masculin, avec ses étrangetés, ses lubies, sa bizarrerie. Katerine se prête à ce jeu, rentre dans ce manège ironique avec délectation, jamais dupe sans doute du rôle qu’on lui fait jouer. Je ne m’inquiète pas quant à son intégrité, mais il est quand même assez irritant d’entendre le plus infect des animateurs télé lâcher qu’il « adore ce mec ». Pourquoi ne l’a-t-il pas reçu, alors, au moment de la sortie de Peau de cochon, ce beau film intime dont on ressort maintenant des extraits pour illustrer, hors contexte, la bizarrerie de son auteur (la – trop ? – fameuse scène des étrons) ?!

On remarque aussi, dans les récents concerts de Katerine, un rajeunissement impressionnant du public, on entend des ados ou des enfants hurler « Et je coupe le son ! » comme il chanteraient tel ou tel truc cynique sur Zidane. Et l’on oublie la délicatesse pop de Huitième ciel, la noirceur des Créatures et de L’homme à trois mains

Ce contresens que l’on fait sur Katerine me fait penser à celui qu’a subi Zebda. Groupe politiquement très engagé, Zebda ne s’est jamais vraiment remis de Tomber la chemise, leur tube démago du troisième album, cultivant dès lors une image de groupe nostalgico-festif alors que de nombreuses chansons (à commencer par Le bruit et l’odeur) en avaient fait, au milieu des années 90, un groupe de rock « citoyen » essentiel. Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de Katerine. Il est trop malin pour souffrir de cette soudaine notoriété. Mais il est évident qu’il rallie désormais un public qui, sans Louxor, j’adore ou 100% VIP, ne l’aurait jamais écouté.

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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 18:17
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