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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 00:00

 

Aujourd’hui, ça fait cinq ans.

Le 24 août 2006, j’ai pris un pseudo débile et trompeur, autant qu’il était lisible et repérable (la première lettre de mon prénom, les deux premières de mon nom). Puis j’ai baptisé ce blog avec un titre emprunté à un groupe dont je vénérais quelques disques. Puis j’ai posté une photo de fétichiste, qui – je ne le savais pas – aurait pu annoncer Sillons…, filmé et monté quatre ans et demi après.

Ce blog, c’était d’abord un endroit où poster des photos prises durant des concerts, lubie pour moi toute récente il y a cinq ans. C’était aussi un lieu où recycler des analyses de clips publiées d’abord sur un site internet consacré au cinéma. Ce qui me permettait surtout de joindre à ces textes les vidéos évoquées (merci YouTube) et des liens vers tout plein d’autres clips, choses que l’architecture figée du site où avaient d’abord été publiés ces textes ne permettaient pas.

Puis, très vite, vinrent d’autres choses, d’autres envies, faisant de 7and7is un reflet, je crois, assez fidèle de mes goûts, de ma personnalité, de ma sensibilité. Le plus plaisant – au fil de ces cinq ans – ce fut finalement de prolonger les stimulants échanges écrits – ici ou ailleurs – par de belles rencontres. Alors, en passant, salut à vous, Mathieu, Christophe, Amaelle, Laurence, Mus, Guillaume. Et merci encore et toujours, Mathieu, Christophe, Caroll, Bernard et Rodolphe (entre autres), pour vos encouragements précieux.

Quelques 300 billets plus tard, le rythme de parution s’est sacrément ralenti, mais comme c’est toujours l’envie, et jamais l’actualité, qui ont dicté ce rythme aléatoire, je vous prierai de ne pas désespérer. On ne va pas laisser la publicité de notre hébergeur envahir peu à peu ces nombreuses pages.

Et on ne va pas, contrairement à tant d’autres blogs, s’arrêter en si bon chemin.

Ouf ! C’est bon. Un billet. Me voilà tranquille pour 45 jours…

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 11:20

PICT0015bis-copie-copie-1.jpgTout à l’heure, Supergrass, après 17 ans d’activité, donnera son tout dernier concert. Presque majeurs, les trois (désormais quatre) d'Oxford décident donc, drôle d'idée, de devenir adultes, de poser leurs guitares, de baisser le son… Lassés, ils s'arrêtent avant de se forcer...  Compte tenu de l'estime qu'on porte à Gaz et sa bande, on ne saurait leur en tenir rigueur...

Cet enterrement se passera en France, à Paris, à la Cigale. Et comme j’habite juste à côté, j’ai un peu l’impression qu’ils ont choisi cette salle pour moi, pour me faire un dernier signe. C’est absurde, je sais, mais on se console comme on peut, hein… Vendredi 11 juin, dernière date du "Farewell Tour", après un concert en Écosse et deux autres en Angleterre cette semaine.

Hier soir, d'ailleurs, Supergrass a gâté les londoniens (voir la setlist ici). On n’en attend pas moins ici. Ça sera étrange sans doute. Un peu triste peut-être. Mais ça sera gai aussi. Comme chaque concert du groupe. Parce qu’on sait déjà qu’il y a une vie après Supergrass pour Gaz Coombes et Danny Goffey (The Hot Rats par exemple, duo de reprises jouissif, même si on espère  quelque chose de plus costaud, de moins anecdotique, par la suite).

Supergrass va me manquer. Parce que chaque fois, je me disais que ce groupe incarnait sur scène ce que le rock’n’roll pouvait produire de plus enthousiasmant (lire ici). Des mecs sincères, à fond dans leur truc, terriblement classes et pourtant pas poseurs pour un sou. Que va devenir Mickey Quinn, le bassiste au visage de poupon, comment la voix de Gaz pourra-t-elle se passer des harmonies vocales que tissait, derrière lui, celui-ci ? Se reformeront-ils un jour ? À vrai dire, je ne l'espère pas. Car, là, ça serait vraiment fini. Oui, Supergrass, c’était un peu, pour moi, le groupe le plus intègre, le plus honnête, le plus sain peut-être. Et assurément le moins calculateur. Ils vont me manquer.

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 10:18
Il y a sur ce pressage français du quatrième 33 tours de Led Zeppelin, cette mention fameuse de "Super-Group Volume 4"...
Super Groupe... Le terme, désignant l'addition de membres de formations diverses pour un projet particulier s'applique, cet été, après The Dead Weather (The White Stripes + The Kills + The Raconteurs + The Greenhornes + Queens of the Stone Age) au très mystérieux nouveau projet de Josh Homme des Queens of the Stone Age.
On en entendit parler pour la première fois il y a quelques semaines avec un communiqué lapidaire faisant savoir que Josh Homme, Dave Grohl et John Paul Jones travaillaient ensemble en studio... Et puis ce fut tout...
Tout va très vite aujourd'hui, les albums sortent alors qu'ils sont à peine annoncés (The Raconteurs l'an dernier, The Dead Weather en juin), on découvre, en passant par chez Gibert que le bien aimé Brendan Benson vient de sortir un nouvel album alors que personne n'en a encore parlé. Alors, le super groupe de Josh Homme n'en sera pas resté longtemps au stade du fantasme... Dimanche prochain, Them Crooked Vultures passe donc, en invité surprise, à Rock en Seine, tout juste après The Eagles of Death Metal, autre side-project de Homme qui, pourtant ne joue que rarement live avec eux... Soit, l'occasion inespérée, de découvrir autour de l'ancien leader de Kyuss ce groupe extrêmement excitant composé par Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters... et Queens of the Stone Age pour l'album Songs for the Deaf), Alain Johannes (Queens of the Stone Age) et surtout John Paul Jones, légendaire bassiste de Led Zeppelin.
On apprécie beaucoup la manière dont le groupe a été lancé, ne donnant que quelques concerts suprises dans les festivals depuis quelques jours, annoncé à Rock en Seine sous le nom "Les petits pois", la rumeur enflant depuis deux semaines sur l'identité de ladite formation, et le groupe balançant il y a quelques jours sur son site un  maigre extrait de quinze secondes de musique rageuse...
Le temps pour moi de revenir d'un séjour dans le sud, de repartir une semaine à Florence, et voilà que la venue de Them Crooked Vulture à Saint-Cloud est confirmée. Seul hic : si Eagles of Death Metal passe à 18h sur la Grande scène, comment faire pour ne rien rater du show de l'immense Jesse Hugues et être à 18h50 aux premières loges de la Scène de la Cascade pour découvrir le nouveau groupe de son copain Josh ?
Rendez-vous dans une semaine pour le compte-rendu, les photos...
Et d'ici là, on peut toujours constater par que le match imaginaire entre QOTSA et Led Zep tourne nettement  du point de vue du son, à l'avantage des premiers...
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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 11:30
Alors que le passage par Bercy approche (demain, donc), tandis que les amplis chauffent, qu’Angus astique sa SG vintage, un rappel – en quelques titres – pour qui ne saurait pas trop dans quelle catégorie ranger AC/DC… De la tautologie au cliché en passant par le slogan pour stades, quelques titres qui claquent, qui crament, qui clament qu’AC/DC, bah !, c’est le rock. Tout simplement.

It’s a Long Way to the Top (If you Wanna Rock’n’Roll) – Rock’n’Roll Singer – Rocker – There’s Gonna Be Some Rockin’ – R.I.P. (Rock in Peace) – Rock’n’Roll Damnation – Let There Be Rock – Rock’n’Roll Ain’t Noise Pollution – For Those About to Rock (We Salute You) – That’s The Way I Wanna Rock’n’Roll – Rock Your Heart Out – Hard as a Rock – Can’t Stop Rock’n’Roll – She Likes Rock’n’Roll – Rock’n’Roll Train – Rock’n’Roll Dream – Rocking All the Way

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48 heures et 17 000 acouphènes plus tard... Retour sur le concert du 25 février dans les commentaires de ce billet...

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 09:17


Depuis quelques semaines, vous pouvez lire ci-contre certains communiqués du Collectif national de l'action culturelle cinématographique. A l'heure où  des salles comme le Méliès de Montreuil ou le Comoedia de Lyon sont attaquées, sous le fallacieux prétexte de "concurrence déloyale", par l'hydre UGK2 / MKGC, il est important, ici, de s'aventurer hors de nos balises rock pour pointer les dangers encourus aujourd'hui par des lieux garants de la fameuse "exception culturelle française". Car ce ne sont pas que les salles qui sont menacées, c'est aussi les festivals, beaucoup d'associations, des réseaux de diffusion, des structures d'éducation à l'image, dont les subventions - publiques - ont considérablement baissé, voire été supprimées. Et surtout, il s'agit de pointer un climat général nauséabond où l'on voudrait nous faire croire que c'est forcément  mal, en matière de culture, de toucher de l'argent public. Opposition entre groupes privés et salles municipales, baisse massive des crédits aloués aux Directions régionales des affaires culturelles en direction de l'action cinématographique, bricolages pathétiques du Ministère de la Culture pour calmer la colère qui monte, remise en cause, surtout, de toute une politique de décentralisation pour que seulement quelques festivals - triés sur le volet - soient directement financés par le Centre National de la Cinématographie à Paris.

Toutes ces choses-là, pas mal de journaux (Libération, L'Humanité, Charlie Hebdo) s'en sont faits l'écho vendredi, jour de la cérémonie des César, le Collectif National de l'Action culturelle cinématographique ayant appelé ce jour-là à une opération "Ecran noir" dans les salles de cinéma. Enfin, quand je dis les salles de cinéma, vous aurez bien compris que je parle des salles indépendantes. Ce fut pour pas mal d'entre elles, l'occasion d'organiser des débats avec les spectateurs. Le rendez-vous fut suivi par 200 lieux (mais aussi, sous des formes d'action différentes, par des structures autres que les salles). Après, on pourra déplorer que certains se raccrochent aux wagons (l'Association française des cinémas art et essai jusqu'alors plus que discrète citée dans Libération ; le réseau Utopia aux positions plus qu'ambigües...), que l'on ne parle que des salles de cinéma quand c'est un secteur beaucoup plus large - tout ce qui a trait à la diffusion, à l'accompagnement des oeuvres - qui est concerné. Peu importe, ce qui compte, c'est que l'on en ait parlé et que le "grand public" ait enfin eu vent de ces problèmes, certes un peu techniques, mais tellement révélateurs d'un climat où tout ce qui a trait à l'action culturelle et au militantisme est assez mal vu...

En coulisses, il s'agissait aussi pour le
Collectif national de l'action culturelle cinématographique d'obtenir une prise de parole officielle durant la cérémonie des César. La demande faite par la Société des réalisateurs de films à l'Académie des César fut rejetée dans la journée de vendredi sous prétexte que seuls les remettants et les récompensés avaient le droit de parler. Dans sa réponse, Alain Terzian, président des César, expliquant que de toutes façons les professionnels étaient au courant et que certains ne manqueraient pas d'en parler (dans une belle hypocrisie pour justifier ses dires, il récupéra même le beau discours prononcé par Pascale Ferran l'an dernier). Les professionnels concernés ? Pas si sûr. Et regarder la cérémonie le confirma. Il y a deux mondes. Cette "grande famille du cinéma français", comme on dit (avec un Jean Rochefort parfait dans le rôle du notable bourgeois et je-m'en-foutiste) et les autres... Ceux qui s'escriment - bénévolement parfois - pour diffuser, accompagner les oeuvres. D'un côté, donc, ceux qui vendent du rêve (les stars, les "artistes", le glamour rance), de l'autre, ceux qui aiment le cinéma, qui le défendent au quotidien et se font une haute idée de l'action culturelle et de l'accessibilité des films aux publics les plus divers. Vendredi, donc, on regretta vraiment les dérapages jubilatoires des années précédentes, quand le Ministre de la culture était pris à partie par Pascale Ferran ou par Agnès Jaoui. Christine Albanel, elle, fut préservée. C'est toujours pareil. Les récompensés sont tellement contents de recevoir leur prix qu'ils n'ont guère la tête aux revendications. Et, quelque part, on peut les comprendre... Heureusement, vint Jeanne Moreau. Recevant un César d'honneur, elle n'oublia pas de dire quelques mots - improvisés paraît-il - sur la situation actuelle (à écouter ici). Ce n'était pas très vibrant, c'était assez généraliste malheureusement. La plupart des téléspectateurs ont déjà dû oublier ces quelques phrases. Dommage, mais c'était au moins ça...

Et puis ce matin, il y a un peu plus d'une heure, en écoutant France Inter, la nausée. Dans le "7/9 du dimanche", où la fin de l'émission était consacrée à ce qui nous tracasse, Jean-Michel Frodon, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, révèle à l'auditeur se réveillant tout juste que le texte de remerciement de l'absent Mathieu Amalric (César du meilleur acteur) a été censuré. Lu par Antoine de Caunes. Mais privé de sa conclusion. Une conclusion où Amalric part dans une vibrante attaque contre les multiplexes, citant notamment le travail accompli par l'Association des Cinémas de recherche en Ile-de-France et par les salles de province sur le film de Nicolas Klotz, La question humaine. On peut écouter l'émission ici, la déclaration d'Amalric étant à 1h54 du début. Invité dans l'émission pour représenter la Société des réalisateurs de films, Christian Vincent (La discrète, Quatre étoiles) se déclara atterré et affirma que la SRF allait très vite demander des comptes à Alain Terzian, Président de l'Académie des César. Il y a de quoi.

A suivre donc...


Déclaration (complète) de Mathieu Amalric sur le site des Cahiers du cinéma :
http://www.cahiersducinema.com/article1507.html

http://cinema-diversite-culturelle.blogspot.com/






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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 11:30
voxpop2.jpg

undefinedAlors, mine, de rien, une excellente revue sur le rock a vu le jour fin 2007. VoxPop, c’est son joli nom, est un bimestriel (ce qui est une bonne chose) et le deuxième numéro est paru ces jours-ci.
On n’y parle presque pas de Pete Doherty ni d’Amy Winehouse (enfin, un peu quand même, mais surtout pour se foutre d’eux) et on y trouve une volonté de se dégager de la course à l’info et au buzz, ce qui est assez reposant pour quelqu’un comme moi qui n’arrive plus à lire les chroniques disques des Inrocks tant elles se ressemblent toutes d’une semaine sur l’autre. Justement, les rédacteurs de VoxPop ne chroniquent les disques que sur leur site et n’encombrent pas la revue papier du feuillet critique réglementaire, tarte à la crème de n’importe quelle parution cinéma ou musique. A l’heure où les blogs, eux-mêmes, démultiplient les points de vue sur un disque, VoxPop affirme, quitte à se couper d’une partie de son lectorat potentiel, que l’essentiel n’est pas là. On s’y concentre au contraire sur les reportages, les portraits, les entretiens fouillés ou les enquêtes insolites. Et cela redonne d’emblée ses lettres de noblesse à la fonction – aujourd’hui un rien galvaudée – de "rock critic". Ce qui n’est pas rien.

Outre une maquette d’une élégance folle et des photos originales souvent très belles, c’est justement dans cet aspect strictement journalistique que VoxPop s’impose en parution incontournable. Dans le premier numéro, je ne sais ce que je préfère entre le reportage sur les Tiny Masters of Today (24 ans à eux deux) égarés dans un festival de snowboard au Portugal, l’article sur la scène pop de Liverpool à travers les âges, ou la visite du quartier de Williamsburg à New York en compagnie d’un membre de TV on the Radio. Sans compter des idées éditoriales décalées mais passionnantes, comme cette enquête improbable sur la guitare à double-manche (n°2), l’entretien avec Dick Rivers au sujet de la jeune scène rock française (n°1) ou le portrait circonspect d’Alizée au moment d’un pseudo virage rock dans le dernier numéro.

Autre point fort, les entretiens. Sûr qu’avec The Liars ou The Coral, les journalistes ont toutes les chances de recueillir des propos intelligents. La tendance se confirme dans le nouveau numéro avec une énième interview – passionnante – de NTM, et surtout, surtout, une longue discussion avec Daniel Darc dont le nouvel album sort le 14 janvier.
En attendant, on l’espère, de les voir aborder – à leur manière – les autres médias rock que peuvent être le cinéma ou la littérature, on se dit que le principal écueil qui guette VoxPop serait de s’enfermer dans un registre chic et parisien, de systématiser plus que de raison les ouvertures vers la mode et l’art contemporain (tendance lourde d’un deuxième numéro un rien décevant) et de devenir la revue rock préférée des bobos lassés des Inrocks.

http://www.voxpopmag.com/webapp/

 


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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 12:15

Pour le dernier billet de l’année, le plus futile de tous, petit coup de rétro très subjectif sur 2007.
Si les classements ne servent pas à grand-chose, reconnaissons qu’ils permettent au moins de mettre un peu d’ordre dans ce qu’on a vu, dans ce qu’on a écouté. Cette année qui s’achève, ce fut donc encore une fois des disques, des films, des concerts. En voici quelques uns parmi d’autres.


Des disques...

1)      Daft Punk – Alive

2)      Queens of the Stone Age – Era Vulgaris

3)      Florent Marchet – Rio Baril

4)      Elliott Smith – New Moon

5)      Etienne Daho – L’invitation

6)      John Butler Trio – Grand National

7)      The Hives – The Black and White Album

8)      Iron & Wine – The Shepherd’s Dog

9)      The Coral – Roots and Echoes

10)  Helena Noguerra – Fraise vanille

 

Des films…

1)      Inland Empire de David Lynch

2)      Substitute de Fred Poulet et Vikash Dhorasoo

3)      L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik

4)      Les promesses de l’ombre de David Cronenberg

5)      SurperGrave de Greg Mottola

6)      La forêt de Mogari de Naomi Kawase

7)      Planète terrreur de Robert Rodriguez

8)      Paranoid Park de Gus Van Sant

9)      28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo

10)  La nuit nous appartient de James Gray

 

Une séquence…

La crise de larmes de Alice Houri, femme trompée dans La graine et le mulet de Abdelatif Kechiche

 

Des concerts…

1)      PJ Harvey au Grand Rex

2)      Eagles of Death Metal au Bataclan

3)      Lambchop à la Fondation Cartier

4)      The Hives au Bataclan

5)      I’m From Barcelona à la Cigale

6)      LCD Soudsystem à Saint-Malo

 

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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 00:06
Cédant à la mode, et ouvertement influencé par Sufjan Stevens, Sticky Feet, groupe dont je vous narre les aventures depuis plusieurs mois, souhaitait enregistrer à son tour un disque de Noël. Malheureusement, leur maison de disque a fermement refusé de céder à ce caprice.
A force d'abnégation, nous avons toutefois pu retrouver un projet d'artwork pour ledit album. Même si les membres du groupe démentent l'information, plusieurs titres auraient été enregistrés sur un quatre-pistes à la fin de l'été. On murmure aussi que certains fans seraient déterminés à mettre en ligne une pétition pour que ce disque sorte malgré tout pour Noël 2008. A suivre donc...


sticky-feet-copie.jpg

Un grand merci à David D. pour nous avoir dévoilé cette image exclusive.
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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 01:02

up-radiohead.JPGDésolé, mais je n’ai pas envie de parler des nouveaux morceaux de Radiohead… Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre la clique à Thom Yorke, bien au contraire. Mais à quoi bon commenter à mon tour, piste par piste, ce nouvel album puisque, depuis quelques jours, la blogosphère mondiale s’excite autour de cette nouvelle livraison, chacun pouvant, dans une belle simultanéité, jouer au critique rock en s’emparant d’un album que personne n’avait jusque-là pu entendre. Cet enthousiasme est normal : c’est Radiohead. Cette sortie est un événement artistique autant qu’industriel. Le disque est donc disponible depuis mardi, mais uniquement en mp3 pour l’instant. Radiohead nous fait entrer dans une ère d’immédiateté où l’écoute du disque est quasiment raccord avec le moment de l’enregistrement. C’est nouveau (pour un groupe comme celui-ci du moins). Il se joue là quelque chose d’important. En même temps, on est tellement pris de cours que l’on n’a pas vraiment eu le temps de le désirer, de le fantasmer, ce disque. C’est un sentiment bizarre et assez paradoxal.

In Rainbows est donc sorti quand on ne l’attendait pas. Très vite. Sans communication préalable. Radiohead n’a plus de maison de disque. C’est volontaire. Le groupe, totalement libéré des contraintes industrielles, fait ce qu’il veut maintenant. Rappelons tout de même que ce luxe n’est pas donné à la première formation venue. Si Radiohead se permet d’offrir
quasiment son nouveau disque aux fans, c'est que que le groupe jouit déjà d’une énorme notoriété mondiale. Tout cela, c’est très bien, c’est assez réjouissant. D’autant plus que l’album est à la hauteur d’une discographie exceptionnelle. Mais relativisons tout de même : Radiohead n’invente rien en faisant cela. Nombre d’artistes ou de groupes diffusent déjà leurs disques en téléchargement gratuit. Certains aussi, avant parution, nous donnent l’occasion d’écouter l’intégralité de l’album sur leur myspace (Fancy, dont j’ai déjà parlé longuement) ou sur leur site (Candie Payne, chanteuse rétro-pop prometteuse que nous fit découvrir un voisin de blog hier). Il y a comme un effet d’optique : on parle beaucoup de l’initiative de Radiohead parce que c’est la première fois qu’un groupe ou artiste de cette ampleur procède ainsi…
Ce qui est intéressant aussi avec cette parution hors normes, c’est qu’elle modifie en profondeur le rapport de l’artiste à la critique. Les internautes, du coup, sont flattés des égards du groupe d’Oxford à leur attention. Finis les privilèges du journaliste qui pouvait écouter le disque avant tout le monde. Pensez donc, l’album est disponible dans un premier temps uniquement en téléchargement avec, en plus, ce concept révolutionnaire qui a cours déjà pour certains spectacles (vous téléchargez le disque en mp3 et vous payez ce que vous voulez…). L’annonce de la fin du mixage a précédé de dix jours seulement la date officielle de sortie. Il y a là un certain panache. Au détour d’un message lapidaire sur leur site officiel, Johnny Greenwood annonçant que le disque était terminé et qu’on pourrait, nous, l’écouter dans dix jours, oui, ça avait de la gueule.
Ainsi, ce ne sont pas seulement les maisons de disque et les distributeurs qui sortent laminés du constat d’obsolescence qu’on leur adresse frontalement, c’est aussi la presse officielle qui n’a pu écouter le disque et qui perd un peu de ses prérogatives. In Rainbows, tout le monde l’a découvert au même moment et les Inrockuptibles, dans une brève miteuse, cette semaine, en sont réduits, impuissants, à faire du maigre publi-reportage, à copier/coller un communiqué de presse, à dire avec quelques jours de retard (parution hebdomadaire oblige) ce que l’Internet rock commente depuis le début du mois…
Ces parutions à deux vitesses (la presse doublée par les blogs mp3 et par les sites de partage), ce n’est pas complètement nouveau. Il est fréquent maintenant que l’on trouve, plusieurs semaines avant leur sortie, certains disques sur la toile. Ainsi, le Magic de Bruce Springsteen, j’ai pu l’écouter début septembre alors qu’un critique professionnel, fan notoire du Boss, le découvrait seulement quelques jours avant la parution officielle (le 2 octobre), dans les locaux de la maison de disques le distribuant (ici)
Radiohead, avec ce nouveau disque, vient simplement d’officialiser une pratique qui a cours depuis un certain temps. L’objet disque, de fait, n’est plus forcément celui vers lequel convergent nos attentes. Il paraîtrait même complètement démodé. La musique, nue, s’affranchit du support qui jusque-là servait à la véhiculer. De blog en blog, on lit souvent des chroniques de nouveaux albums que l’on ne peut trouver à la Fnac. C’est réjouissant, mais cela comporte aussi ses limites. Car il n’y a pas que des Fnac, il y a aussi des disquaires, des passionnés, des "passeurs". Si l’on fait un parallèle avec la manière que nous avons, depuis plus d’un siècle, de voir les films dans des lieux collectifs, c’est confirmer la mort, pressentie par certains, de la salle de cinéma. Ce qui n’est pas pour me réjouir. Une oeuvre, donc, peut-elle se passer du support (le disque) ou du lieu qui la diffuse, qui la met en valeur, l'accompagne (la salle de cinéma) ?
Dans le cas qui nous occupe, Radiohead nous fait un cadeau. Les cadeaux, c’est chouette, on aime bien ça, surtout quand c’est le groupe le plus passionnant du monde qui nous les offre. Pourtant, le risque n’est-il pas aussi que ce disque ne soit pas écouté comme ses prédécesseurs, qu’il soit d’emblée dévalué, considéré comme un album anecdotique ? Surtout, comment justifier la sortie du nouvel opus de ces orfèvres du son en compression mp3, 160 kbps ? Peut-être que cette parution dans un format tout juste acceptable est un piège tendu aux fans, une sorte de "teaser" luxueux, pour que les vrais amateurs aient quand même envie de commander, à partir de décembre, la boîte luxueuse où l’album sera livré en cd, en vinyle et agrémenté d’inédits (pour 60 euros quand même !) …

Cette sortie "immatérielle" pose donc, je trouve, des questions essentielles. Le disque est-il encore un objet incontournable ? Qu’est-ce donc qu’une "sortie" d’album aujourd’hui ? In Rainbows annonce-t-il que le disque en tant que support physique est voué à devenir un produit de luxe ? Tout le monde parle du nouveau Radiohead, d’accord, mais moi je ne l’ai pas vu ce disque, je ne l’ai pas touché, je n’ai pas rêvé devant sa pochette. Ce disque, je l’ai juste écouté. Et – comme je n’ai pas envie de profiter des nouvelles chansons, rivé à mon ordinateur ou raccordé à mon baladeur mp3 dans les transports en commun – je vais le graver et me confectionner un joli livret perso… Pas question, sur mes étagères, de laisser de la place pour la poussière…

 

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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 01:05
9782226179364.jpg"Pour me comprendre, il faut aimer les puzzles" (Bob Dylan)

 

Dire de I’m not There, le nouveau film de Todd Haynes, que je l’attend impatiemment est un euphémisme. Parce que Todd Haynes est un cinéaste passionnant. Parce qu’il aime Douglas Sirk autant que le glam rock. Parce que, surtout, je viens de lire la biographie de Bob Dylan écrite par François Bon et que le film de Todd Haynes pourrait en constituer la fort pertinente coda.
Après le livre de Greil Marcus intégralement consacré à la chanson Like a Rolling Stone, après No Direction Home, le foisonnant documentaire de Scorsese sur Dylan, après la somptueuse réédition du Dont Look Back de Pennebaker en dvd, le livre de Bon vient clore (provisoirement) deux années ponctuées de parutions remarquables pour qui s’intéresse à Robert Zimmerman.
La deuxième incursion de François Bon en terres de rock’n’roll est peut-être plus convaincante encore que la somme qu’il publia sur les Rolling Stones il y a cinq ans. Bob Dylan est en effet un personnage de roman idéal, un être autour duquel le réel est fluctuant, indéfini. Si Rolling Stones, une biographie se nourrissait de faits avérés et d’une mythologie assez classique, la figure de Dylan intrigue et stimule beaucoup plus. Le livre de Bon est ainsi, en partie, une sorte d’enquête au cœur des innombrables écrits et témoignages que l’on a déjà pu lire ou entendre sur Dylan. Entreprise critique, donc, plutôt que bio officielle. Et c’est heureux.
D’habitude, je n’aime pas lire des biographies. Il y manque le frottement de la fiction, il y a là-dedans un côté scolaire et scrupuleux qui, souvent, étouffe la littérature. Avec Bon, c’est différent, car lorsqu’il évoque les Stones, Dylan ou Led Zeppelin (ce qu’il fit dans un feuilleton radiophonique de haute volée), il parle en creux tout autant de lui, de ce que cette musique, surtout, représenta pour les jeunes de sa génération en France ("C’est soi-même qu’on recherche").
Ce qui se dégage de la lecture, c’est surtout, donc, que Dylan est insaisissable, que les livres ne réussiront jamais à donner de lui une image univoque. Car Dylan est d’abord un mythe, une figure en laquelle s’agrège toute une histoire de l’Amérique et de la contre-culture. Un homme aussi qui ne se reconnut pas forcément dans le rôle que l’on voulut, un temps, lui faire jouer.

Je ne l’ai pas encore vu, mais le film de Todd Haynes semble bien partir lui aussi de ce postulat, de cette impossibilité de raconter Dylan en se contentant de suivre le simple fil biographique. D’où le recours – logique – à plusieurs comédiens pour interpréter autant de Dylan, ou plus précisément d’avatars dylaniens. La phrase d’accroche de la bande-annonce le déclare sans ambages : les biographies de Dylan, ses Chroniques même, sont truffées de mensonges, d’exagérations de toutes sortes. Tandis que défilent les premières images, on pense à cette phrase célèbre prononcée par James Stewart dans L’Homme qui tua Liberty Valance ("Si la légende est plus belle que la vérité, alors imprimons la légende").
Finalement, c’est d’abord Dylan qui a écrit son propre rôle, se construisant au fil du temps en personnage fictif (la généalogie qu’il s’invente à ses débuts, l’épisode de l’accident de moto de juillet 66 très largement exagéré…), jusqu’à être dépassé par celui-ci et par ce que les auditeurs investissaient en sa personne.
Dans Bob Dylan, une biographie, il y a ainsi ce passage où Bon s’attarde sur l’arrivée du jeune Dylan à New York, seul sous la neige, guitare sur le dos (« Telle est la légende : New York, le 24 janvier 1961, ses vingt ans dans quatre mois. Du vent sur la ville, de la neige. Une voiture s’arrête venue de Madison, et deux jeunes types en descendent, remercient le chauffeur. L’un a une guitare à la main. »). L’image est belle, si belle. Elle contribue, entre autres climax du livre, à l’édification de Dylan en archétype. Pourtant, la légende, Bon la tient à distance. Il la commente, la critique, la pousse dans ses retranchements. Et ce sont ces contradictions flagrantes qui finalement rendent encore plus passionnant le personnage de Dylan.
Il y eut plus tard Bowie et ses masques, tous les personnages qu’il joua au fil de ses albums. Le premier avatar, Ziggy Stardust, il le tua, signe qu’il contrôlait tout, et notamment le passage d’un personnage à un autre. Avec Dylan, rien de tout cela. Quand Bowie est pure fiction, Dylan est vacillement. Dépassé toujours par les incarnations qu’il s’invente… Sait-il lui-même qui il est ? "All I can do is be me. Whoever that is", dira un jour celui qui acteur dans Pat Garrett et Billy le kid, le chef-d'oeuvre crépusculaire de Sam Peckinpah, s'y faisait de manière très significative appeler Alias...
Qu'importe, au fond ? N’est-ce pas ainsi que l’on préfère rêver Dylan ?



Dossier Dylan à lire sur le blog de François Bon, ici
Ci-dessous, la bande annonce de I'm not There (sortie en France le 5 décembre 2007)



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